samedi 30 mars 2013

Georges Jouve

Peu connu du grand public, Georges Jouve n’en demeure pas moins un des ‘’grands’’ de la céramique du XXe siècle. Son travail apparaît comme une référence incontournable pour ses contemporains. Après une formation à l’Ecole Boulle, il fréquente dès 1931 les académies de peinture telles La Grande Chaumière et Juilian. Il y apprend la mesure et le travail de qualité. Si ses premières pièces datées de 1941, s’inspirent d’un sobre classicisme, Georges Jouve va petit à petit développer un style personnel et singulier, modernisant l’art de la céramique. Orientées vers le sacré, ses créations se distinguent par une double identité : à la fois utilitaire (objets rituels) et esthétique (objets décoratifs). A la fin de la guerre, Georges Jouve rentre à Paris où il installe son atelier rue de la Tombe Issoire. Il y produit de nouvelles pièces, ayant souvent recours à un noir profond. Ce dernier, à l’éclat à peine satiné, n’est pas sans rappeler le ‘’buccero nero’’, technique employée par les étrusques au VIe siècle avant J.C. En 1949, il expose ses oeuvres au Salon des artistes décorateurs. Un tournant s’opère dans sa création artistique : les dimensions de ses rendus changent et se tournent vers un aspect plus monumental. A la fin des années 1950, il laisse définitivement tomber l’objet de décoration et se tourne vers la sculpture. Cette nouvelle orientation lui permet de collaborer avec des architectes et élargie son champ d’investigation. Son travail artistique s’inscrit dans l’histoire des Arts décoratifs du XXe siècle.

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