vendredi 15 octobre 2010

Jean-Michel Basquiat




D’origine portoricaine et haïtienne, né en 1960 à Brooklyn dans l’Etat de New York et mort à New York en 1988 à la suite d’une overdose à l’âge de vingt-sept ans, Basquiat appartient à la génération des graffiteurs qui a brusquement émergé à New York à la fin des années 70. En 1977, il commence à signer ses graffitis du nom de SAMO (pour « Same Old Shit ») accompagné d’une couronne et du sigle du copyright. Au cours de sa fulgurante carrière, sa peinture passe de la rue au tableau.

Son univers mélange les mythologies sacrées du vaudou et de la Bible en même temps que la bande dessinée, la publicité et les médias, les héros afro-américains de la musique et de la boxe, et l’affirmation de sa négritude. Il définit ainsi une contre-culture urbaine, underground, violente et anarchique, pétrie de liberté et de vitalité. En 1982, Basquiat est invité à participer à la Documenta 7 de Kassel en Allemagne. L’année suivante, il est le plus jeune et premier artiste noir à exposer à la Biennale du Whitney Museum of American Art à New York.

À partir de 1984, il réalise en commun des peintures avec Andy Warhol jusqu’à la mort de ce dernier en 1987.S’étant toujours défini comme un peintre influencé par son environnement urbain quotidien, les racines de sa pratique «expressionniste primitiviste» sont à trouver du côté d’une peinture européenne d’après-guerre, celle de Jean Dubuffet, réfractaire à l’«asphyxiante culture» ou celle de Cobra, ainsi que du côté de la grande tradition américaine de Robert Rauschenberg à Cy Twombly. Après sa mort prématurée en 1988, il laisse une œuvre considérable habitée par la mort, le racisme et sa propre destinée. Sa vie brûlante et explosive, mêlant le star-système et la révolte, a inspiré en 1996 le film « Basquiat » du peintre et cinéaste Julian Schnabel. En 1984, le musée d’Art moderne de la Ville de Paris avait déjà présenté Jean-Michel Basquiat dans une exposition collective consacrée au mouvement de la Figuration Libre France/USA, aux côtés de Robert Combas, Hervé Di Rosa, Keith Haring.

Cette rétrospective composée d’une centaine d’œuvres majeures (peintures, dessins, objets) provenant de nombreux musées et de collections particulières américains et européens, permet de reconstituer le parcours chronologique de l’artiste et de mesurer son importance dans l’art et dans l’histoire de l’art au-delà des années 80.

L’exposition Basquiat a été conçue par la Fondation Beyeler à Bâle - où elle a d'abord été présentée (9 mai - 5 septembre 2010) -, et organisée en collaboration avec le Musée d’Art moderne de la Ville de Paris. C'est la première exposition de cette ampleur jamais consacrée à Basquiat.

Marc Audibet


Marc Audibet
Photo : Marco de Rivera

mercredi 13 octobre 2010

La saga du calandrier Pirreli . Dominique Miceli


La saga du calandrier Pirreli . Dominique Miceli
Doc Inedit
L'Histoire du calendrier Pirelli de 1964 à 2010
Paris Première Documentaire.
Samedi 13 Novembre 2010 à 22h30

Des décors naturelles paradisiaques pioché au 4 coins du monde, des tops models légendaires,des actrices ....
Tiré à seulement 20 000 exemplaires...de talent et de sexy ...devenu un collector !

mardi 12 octobre 2010

Guy Bourdin Madrid


Guy Bourdin Madrid 13 Octobre 2010 !

vendredi 8 octobre 2010

Les Russes à Paris





Dans la salle Art déco du Musée d’Art moderne, trois vêtements de Sonia Delaunay rappellent son rôle essentiel de créatrice de mode. Appliquant au textile ses recherches picturales, elle crée dès 1913 des robes « simultanées », aux rythmes et formes déterminés par la couleur. Plusieurs œuvres de Robert Delaunay leur font écho.

Les peintures de Natalia Gontcharova sont mises en regard avec deux de ses robes. Très influencées par la luxuriance des ballets russes, ces créations textiles se caractérisent par des applications et broderies aux couleurs vibrantes, comme en témoigne la robe en crêpe de Chine noir (vers 1925) rehaussée d’une éclatante polychromie. Plus figuratif, le décor lamé or de la seconde robe (vers 1922-1924) relève de l’esthétique Art déco.

Fasciné par la culture russe, Paul Poiret (1879-1944) voyage en Russie dès 1911. Une veste en toile de coton blanche et rouge (vers 1920) illustre cette inspiration. Un film provenant des Archives françaises du film du CNC, réalisé en 1925, montre le couturier dans ses salons du Rond-Point des Champs-Elysées. Trois photographies de Thérèse Bonney complètent cette évocation.

En cette première moitié du XXe siècle, les acteurs de la scène artistique parisienne partagent une esthétique commune qui intègre également le mobilier. Dans la salle Art déco, les œuvres de Jacques-Emile Ruhlmann, Michel Dufet, Eugène Printz, Jean Dunand, entre autres, participent de cette esthétique. Puisant aux mêmes sources d’inspiration et nourris d’influences réciproques, l’art et la mode voient leurs frontières abolies. Et c’est tout naturellement que la mode trouve ainsi sa place parmi les arts décoratifs.