lundi 30 janvier 2012

Yulia Yanina

"A voir les silhouettes longues et graciles, d’une distinction à la fois altière et éthérée, comme entre deux mondes, qui composaient un étonnant ballet sous les ors et les lambris de l’Ambassade de Russie à Paris pour les besoins de son défilé (le second présenté dans notre capitale), on s’imagine leur créatrice à l’image de ces « petites sœurs » d’Anna Karénine. Regrettable à priori ! Ni teint d’endive, ni élégante anémie, Yulia Yanina a cette blondeur généreuse, ce regard d’une pétillante clarté et surtout cette irradiante mobilité dans le visage lui permettant de passer en une fraction de seconde de la plus tonique exubérance à la plus mélancolique nostalgie, qui la relient à ces héroïnes fortes et fragiles à la fois peuplant l’œuvre d’Anton Tchekhov. A l’instar d’Olga, de Maria et d’Irina Sergueïvna Prozorova, « les trois sœurs » de l’une des pièces parmi les plus célèbres du dramaturge, Yulia Yanina paraît comme porter en elle toutes les facettes et tous les paradoxes propres à l’âme russe." P.Dayan

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