mercredi 21 janvier 2009

Louis XIV


C'est par un arrêt du Conseil du 23 août 1707[1] que Louis XIV ordonne l'ouverture de la rue de Bourgogne, ainsi nommée en l'honneur du duc de Bourgogne, fils du Dauphin, entre la rue de Varenne et le quai de la Grenouillère, bientôt quai d'Orsay, sur des terrains provenant en partie de la communauté des filles de Saint-Joseph, mais principalement du Pré-aux-Clercs.

Sous la Régence[2], on songe à prolonger la rue de Bourgogne jusqu'à la rue Plumet, aujourd'hui rue Oudinot mais le projet en est abandonné en 1723 après commencement d'exécution.

Louis V Joseph de Bourbon-Condé, prince de Condé, est autorisé, en 1776[3], à changer quelque peu la direction de la rue entre les rues de l'Université et Saint-Dominique, pour former devant le Palais Bourbon une place demi-circulaire autour de laquelle les constructions régulières de l'actuelle place du Palais Bourbon ne sont toutefois édifiées que sous le règne de Louis XVIII.

Une décision ministérielle du 2 thermidor an V[4] fixa la largeur minimale de la rue de Bourgogne à 10 mètres. Une ordonnance royale du 7 mars 1827 porta à 12 mètres la largeur de la partie comprise entre le quai et la place.

Pendant longtemps, la rue de Bourgogne reste très peu construite : en réalité, elle est surtout bordée, du moins dans sa partie qui va du Palais Bourbon à la rue de Grenelle, de bâtiments de communs appartenant aux hôtels des rues perpendiculaires : l'hôtel de Broglie (35, rue Saint-Dominique) au niveau des actuels n°s 9 à 13 (anciennement n° 21) ; l'hôtel de Périgord (rue Saint-Dominique) en face (n°s 24 et 26)...

Le 29 nivôse an VI, un arrêté du Conseil des Cinq-Cents avait dénommé cette voie rue du Conseil des Cinq Cents.

La partie comprise entre le boulevard Saint-Germain et la rue de l'Université a été dénommée rue Aristide Briand en 1963.

Bâtiments remarquables [modifier]

  • n° 46 : Hôtel d'Anlezy : Hôtel de rapport édifié en 1771 par Guillaume Trepsat pour un entrepreneur de bâtiments, Jean-Mathias Pasquier. Il est revendu en 1775 au comte d'Anlezy (d'une branche de la famille de Damas) qui lui a donné son nom. Saisi sous la Révolution française, il fut vendu par l'administration centrale du département de la Seine le 17 pluviôse an VII, au profit des trois frères Trabuchy et de l'ex-conventionnel Nicolas-Marie Quinette, qui le revendit le 16 avril 1808 au général comte Oudinot (1767-1847). L'hôtel passa ensuite à son fils, le général Nicolas Oudinot (1791-1863), 2e duc de Reggio.
  • n° 48 : Hôtel de Choiseul-Praslin : Hôtel jumeau du précédent, édifié dans les mêmes conditions. Il est revendu en 1774, en cours de construction, à César Gabriel de Choiseul-Praslin (1712-1785), duc de Praslin, ancien ministre de Louis XV, qui lui donne son nom. Vendu 47 millions de francs en 1999 (7 millions d'euros) à son actuel propriétaire.
  • n° 50 : Immeuble bâti sous le règne de Louis XVI pour le compte de l'Hôpital-Général. Il a abrité une pension sous la Révolution, avant d'être habité par la duchesse de Damas sous la Restauration et d'être acquis par le comte de Fermon en 1828.
  • n°s 52-54 : Emplacement de deux hôtels bâtis en 1772 par ordre de Jean Joly, secrétaire des commandements du prince de Condé, en même temps qu'on élevait le Palais Bourbon. Le n° 50 était destiné à son habitation tandis que le n° 52, jouxtant les écuries de la reine, était loué à des officiers de la maison de Marie-Antoinette. Les deux immeubles ont ensuite appartenu au diamantaire Georges Halphen, père du compositeur Fernand Halphen, et le n° 52 à Mme de Nonjon.
  • n° 60 (angle de la rue de Varenne) : Immeuble élevé à l'emplacement de l'hôtel garni de Thionville, antérieurement de la Providence.

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